Inari (稲荷神?) est initialement le kami shinto des céréales, puis des fonderies et du commerce, ainsi que le gardien des maisons (yashikigami).
Progressivement, le culte d'Inari rejoint les deux grandes traditions religieuses du Japon : le shinto et le bouddhisme. Inari rassemble la religion institutionnelle et le courant chamanique, il est souvent symbolisé par un renard, que celui-ci soit considéré comme son messager ou comme la divinité elle-même.
Une des étymologies les plus admises désigne la divinité Inari (ine-nari ou ina-nari, « croissance du riz »), divinité de la croissance du riz. Cet Inari était probablement à l'origine un kami des champs (ta no kami) devenu la divinité tutélaire (ujigami) du clan Hata, laquelle fut installée à Fushimi près de Kyōto. De très nombreux sanctuaires furent élevés au Japon en l'honneur d'Inari.
Bientôt la popularité d'Inari devint telle que le bouddhisme s'en empara et que le religieux Kūkai en fit une divinité protectrice du temple Tōji. Il est considéré comme identique à Dakini Ten, dont le culte fut popularisé au xviie siècle. On le représente alors comme une personne âgée (homme ou femme) parfois debout sur un renard, cependant la divinité shinto prit le nom d'Inari Myōjin pour se différencier de celle, syncrétique (gongen), appelée Inari Ten.