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Michel Le Belhomme, Les deux labyrinthes, 2020
 
Michel Le Belhomme
 
Tatiana Trouvé, “Untitled”, from the series “Intranquility”, pencil, paper on canvas, 60 1/4 x 94 1/2 x 1 3/8 in / 153 x 240 x 3.5 cm, 2017
Dans ce dessin issu de la série Intranquility, Tatiana Trouvé superpose plusieurs plans, objets et matériaux comme autant de pans d’une réalité disparate. En résulte une composition déconcertante, filée au gré d’une mémoire qui sélectionne et redistribue ses éléments sans jamais les stabiliser. L’intranquillité, mot cher à l’écrivain portugais Fernando Pessoa est, selon l’artiste, un « état inquiet et qui ne passe pas, non pas comme une étrangeté à soi, mais comme une étrangeté de soi au monde ».Commencée en 2005, Intranquility est l’une des principales séries de dessins de Tatiana Trouvé. Dans ces œuvres, elle déploie dans l’espace – aussi bien physique que psychique – des images qui questionnent la frontière entre la réalité et le souvenir. « Dessiner, c’est à la fois retourner sur les lieux de la pensée et opérer une projection de la pensée », affirme-t-elle.
 
Tatiana Trouvé,
Des grands formats inédits côtoient d’autres séries, antérieures cette fois-ci, à l’exemple des Dessouvenus, expression bretonne désignant les personnes ayant perdu la mémoire. Ici, des images évanescentes sont rendues opalescentes : les feuilles de papier ont été plongées dans un bain d’eau de javel, s’enveloppant alors d’un aspect déréalisé. Logées entre apparition et effacement, ces visions éthérées surgissent comme autant de fragments où des formes architecturales se mêlent à des éléments paysagers et mobiliers. Il s’agit d’un univers mental et dépeuplé, que l’homme a déserté en y laissant ses traces, les signes de son activité.
 
David Hockney, Garrowby Hill, 1998,
Huile sur toile, 152,3 x 193 cm
Garrowby Hill est la dernière oeuvre du cycle des paysages du Yorkshire.
Le point de vue élevé peut donner au spectateur l'impression qu'il peut s'élancer, voler au-dessus de la plaine. Comme dans tous les paysages du Yorkshire peints par Hockney, l'air est ici d'une pureté cristalline. Aucun nuage, pas la plus légère brume ne gênent l'oeil du spectateur. Chaque parcelle est représentée selon une perspective qui lui est propre, généralement inversée par rapport à celle du champ voisin. Cette vue " d'en haut " annonce A Bigger Grand Canyon, dans lequel le sentiment de survoler le site trouve son accomplissement.
 
David Hockney, Large Interior, Los Angeles, 1988, Huile, papier et encre sur toile, 183,5 x 305,5 cm
Au milieu des années 80, Hockney entreprend d'appliquer à sa peinture les recherches spatiales issues de ses photocollages. La lithographie en couleur, par sa souplesse d'utilisation, sa rapidité d'exécution, est le médium privilégié de cette transition qui le conduit, en 1988, à concevoir le monumental Large Intenor, Los Angeles.

De façon significative, une, représentation du Desk [Bureau], un photocollage de 1984, apparaît sur un chevalet, au centre de l'image. Sur le bureau est posé un volume du catalogue Zervos de l'oeuvre de Picasso, ouvert sur une composition du cubisme synthétique.
De l'oeuvre cubiste au Large Interior de 1988, tout n'est qu'affaire d'emboîtement et de mise en abyme. Dans le photocollage, la peinture de Picasso fixe la norme conceptuelle, spatiale et formelle, appliquée à l'ensemble de l'image.
Dans la lithographie de 1985, c'est le photocollage, évoqué graphiquement, qui définit le " cubisme" appliqué au traitement de l'espace.
Sans quitter sa position frontale et immobile face à l'oeuvre, le spectateur découvre les quatre faces du cube dans lequel Hockney dîne, lit son journal, et médite devant l'âtre son prochain tableau.
 
vers 1430 - Départ de l'empereur Ming Xuande - Détail.

La perspective parallèle est utilisée de manière empirique avant que ne se mettent en place les règles de perspective conique. On peut en voir des exemples dans certaines décorations de vases grecs, dans les carnets de Villard de Honnecourt., ou dans des tableaux d'Ambrogio Lorenzetti6

En Orient, les peintures chinoises et japonaises ont beaucoup utilisé l'axonométrie. Cette technique permet en effet de représenter continument des évènements consécutifs et d'en rendre compte sur des rouleaux, un peu à la manière utilisée en occident pour la tapisserie de Bayeux.

Elle permet aussi la représentation de scènes extrêmement étendues.

 
Croquis de la Maison d’artiste de Theo Van Doesburg, 1923
Perspective axonométrique ou cavalière
 
Vasco Maourão, Ouroborus — Drawing on wood
6
, 2016

Vasco Maourão, dont le pseudonyme est Mister Mourão, est passé progressivement du papier à ces découpes de bois tout en courbes, pour y inscrire son projet Ouroborus.

Il explique que travailler sur du contreplaqué permet de libérer ses œuvres du cadre. Il souhaite faire en sorte que les limites physiques soient une partie intégrante de l’oeuvre.

Il découpe lui-même le contreplaqué puis le couvre de ces dessins minutieux qui n’ont ni début ni fin. Ils représentent une architecture surréaliste très détaillée dont les perspectives s’adaptent chaque fois à la pièce de bois qui les accueille.


https://mistermourao.com

 
Jee Ook, illustratrice
Jee Ook crée des scènes impossibles ou les perspectives sont troublées à la manière d’Escher.
Jee-ook fait partie de ces illustrateurs dont les projets personnels et les travaux commandés ne s'éloignent pas beaucoup les uns des autres. Qu'elle fasse un magazine, une couverture de livre, une affiche ou simplement un croquis pour son propre plaisir, le travail de Jee-ook possède toujours un élément d'intrigue sublime qui nous fait faire une double prise. D'un autre monde et surréalistes, ses illustrations oscillent souvent entre un réalisme saisissant et une imagination débordante. De petites idiosyncrasies révèlent des lueurs de personnalité, mettant en valeur le processus de l'artiste et nous obligeant à regarder à nouveau et à nous assurer que nous n'avons rien manqué dans les couches denses de la composition