Très récemment, le glitch est même devenu un personnage à part entière dans le dessin animé « Les Mondes de Ralph » dans lequel la petite Vanellope Van Schweetz est tout simplement une erreur de programme, un bug, qui tente de s’intégrer au mieux dans un univers dont toutes les règles sont censées l’exclure. Un retour évident au monde du jeu vidéo dont la communauté à été la première à élever le glitch au rang d’art, créant même la glitchologie pour désigner l’étude et le répertoriage de ces bugs dans différents jeux.
« le glitch est l’expérience magnifique d’une interruption qui détourne un objet de sa forme et de son discours ordinaire »
Rosa MENKMAN, auteure de The Glitch Momentum, et coorganisatrice du GLI.TC/H festival.
L’artiste néerlandaise crée des images en manipulant les formats, la compression vidéo, le feedback et d’autres formes de « bruit ». Elle fait partie de ces artistes de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’esthétique basse définition, aux images pauvres, au style sale.
Elle fait entendre le « cri des données ».
Phillip STEARNS
un projet qui ramène l’esthétique glitch dans le monde physique a travers le textile. Des motifs provenant de caméras court-circuitées et de matériel défectueux sont transformés en tissus de laine avec des motifs algorithmiques vifs.
[H]eitor Magno est un artiste visuel brésilien qui explore l'identité à travers l'autoportrait. En utilisant des techniques de double exposition, il crée des images glitch - superposant et obscurcissant des expressions et des émotions complexes. Ses images saisissantes dépeignent le selfie comme une œuvre d'art de la performance - un concept qu'il appelle « selformance ».
Obsédé par la technologie et son effet sur notre comportement, Heitor s'interroge sur notre volonté d'exposer des moments intimes de nos vies et sur l'effet que la répétition et le recyclage sans fin d'images sur les réseaux sociaux ont sur notre psychisme.