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Gabriel Dawe, Plexus, 2015

L’artiste Gabriel Dawe, spécialiste des sculptures architecturales colorées, avait déjà attiré notre attention et notre regard il y a quelques années (pour retrouver l’article, cliquez ici) pour sa série intitulée Plexus.

Cette série est en perpétuelle évolution et comprend de très nombreuses oeuvres, en voici l’une des dernières en date, Plexus A1. Cet arc-en-ciel envoûtant est une illusion d’optique multicolore composée de plus de 15 teintes différentes de fils. L’oeuvre s’étend sur toute la hauteur sous plafond de l’espace, soit presque 6m de haut, et a nécessité plus de 96km de fil ! Pour créer cette pièce visuelle et spatiale, l’artiste a utilisé une aiguille géante conçue par ses soins.

Gabriel Dawe est un artiste habitué aux créations complexes et à grande échelle, n’ayant pas pu faire de la broderie étant enfant, car réservée aux filles, il a fait de cette frustration son medium de prédilection dans son art.

L’installation a été créée pour l’exposition « Wonder » à la galerie Smithsonian Renwick à Washington DC.


 
Adel Abdessemed, Décor, 2011-2012
Fil de rasoir, Dimensions variables
Quatre corps du Christ, tranchant et souffrant, offrent un spectacle tout aussi mystique que douloureux. Entremêlements de lanières barbelées de rasoir en acier galvanisé, Décor amalgame armes et plaies dans un seul et même corps : non pas le corps de Jésus aux chairs meurtries, mais un corps froid qui n’est que douleur, l’image d’un flux de souffrance qui circule dans chaque parcelle de métal.
Ces quatre sculptures grandeur nature sont réalisées sur le modèle de La Crucifixion du retable d’Issenheim, peint par Grünewald entre 1512 et 1516. En les confectionnant avec un fil barbelé identique à celui utilisé au camp de Guantanamo, Adel Abdessemed subvertit les piliers de la religion chrétienne : Décor s’inscrit dans son travail critique et métaphorique, marqué par les thèmes de la violence, de la souffrance et de la mort.
L’œuvre magistrale Décor d’Adel Abdessemed est conservée au sein de la Collection Pinault. Elle a été présentée pour la première fois à l’occasion de l’exposition « Prima Materia » à Punta della Dogana..
 
Ana Teresa Barboza

L’artiste péruvienne Ana Teresa Barboza recrée des paysages terrestres et marins qui sont à la fois broderie et sculpture. Ses oeuvres offrent un effet de profondeur en raison des cascades de fils qui s’échappent de la trame.

Le rendu de chaque paysage est vraiment bluffant de réalisme et cette manière de faire sortir l’oeuvre de son cadre et de passer de la 2D à la 3D est très bien pensé et orchestré. Ana Teresa Barboza amène l’art de la broderie à un tout autre niveau !


 

PIET.SO, L'esprit du blanc - Fil de laine et cloche en verre XIXème - 65 x 33 x 33 cm, 2014 - © Mazel Galerie

Artiste française, née Sophie Pietrzyk, en Seine-saint-Denis en 1969.

 
Claire MORGAN, Murmurations, 2016, installation, polythène, nylon, plomb, acrylique, 500 x 1650 x 660 cm,
 
Hinke SCHREUDERS, Works on paper
36
, 2014, broderie sur papier marouflé sur toile de lin, 26 x 18 x 5,5 cm
Hinke Schreuders, l’artiste qui mélange photos vintage des années 50 et broderie à la main
 
Pae WHITE, Too much night, again, 2013, installation, fil, clous, dimensions variables
Cette œuvre est composée de grands fils colorés qui sillonnent la pièce et forment des mots seulement déchiffrables en parcourant l’espace. Entre art, design et architecture, cette installation impressionnante questionne la fugacité de notre existence à travers la manière dont nos comportements physiques permettent de laisser apparaitre ou disparaître les mots.
48 km de fil pour cette installation.

 
Judit Just
Judit Just est une artiste textile qui est née et a grandi à Barcelone, mais elle vit actuellement à Asheville, en Caroline du Nord, où elle développe sa marque, connue sous le nom de Jujujust.

Judit a étudié le stylisme, la sculpture et l’art textile. Par la suite, elle s’est spécialisée dans le tissage et la broderie. Elle a grandi entourée de textiles et a en fait appris l’art du tissage grâce à sa mère quand elle était petite.

Elle prend quelques anciennes techniques de tissage et leur donne une touche personnelle et moderne en utilisant des combinaisons de couleurs vibrantes et un tas de beaux fils vintage.

https://www.jujujust.com
 
HOTTEA, Candy, 2019, Houston, TX
Voilà plus de dix ans que l’artiste Eric Rieger, alias HOTTEA, dispose des kilomètres de fils textiles multicolores à travers les États-Unis. Suspendues aux plafonds des galeries ou en plein air, ses installations chromatiques sont à la fois poétiques et visuelles.

Il dispose les fils en cercles concentriques ou en larges dégradés qui s’étendent d’un mur à l’autre, créant des champs de couleurs vibrants dont la composition change en fonction de la perspective.

La plupart reflètent les souvenirs ou les expériences de l’artiste, et ces dernières années, il a installé des pièces in situ dans des villes comme Minneapolis, Houston et Miami.

 
Eliza BENNETT, A Woman’s Work Is Never Done, 2012/ 2014, série photographique.
« Comme support d’un canevas, je brode la couche supérieure de la peau de ma propre main à l’aide de fil pour créer l’apparence d’une main incroyablement usée. En utilisant la technique de la broderie traditionnellement employée pour représenter la féminité et l’appliquer à l’expression de son contraire, j’espérais remettre en question la notion préconçue selon laquelle le travail des femmes est léger et facile. »